Un parcours diversifié et riche de découvertes !
Issue de la classe préparatoire de l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire (Enap), j'ai d'abord été lauréate du concours de directeur technique. Affectée à la MSPOM (nouvelle direction de l'outre mer) au poste d'adjointe au Chef du département des affaires immobilières, j'ai ensuite intégré le corps des directeurs des services pénitentiaires.
Cette nouvelle carrière a été l'occasion pour moi de découvrir les différents types d'établissement, dans des régions géographiques distinctes. Je souhaitais découvrir cette diversité, engranger de l'expérience de la détention, avant de postuler sur un poste d'adjointe au Chef d'établissement, plus particulièrement en charge des ressources humaines.
J'occupe ce poste depuis 1 an et chaque jour m'amène de nouveaux challenges professionnels tout en me permettant de garder un contact avec la détention à travers la gestion des quartiers spécifiques.
Impulser les orientations nationales de la garde et de la réinsertion
Sous la hiérarchie du chef d'établissement, je suis chargée d'assurer et de développer, dans le respect des prescriptions réglementaires, des directives de politique générale et des orientations nationales déclinées à l'échelon interrégional, l'exécution des sentences pénales, le maintien de la sécurité des biens et des personnes ainsi que la prise en charge individuelle des personnes détenues. Je suis plus particulièrement en charge des secteurs dit spécifiques que sont le quartier disciplinaire et le quartier d'isolement.
En sus des missions liées à la gestion de la détention, j'occupe les fonctions de directrice des ressources humaines. A ce titre, j'assure la supervision du service qui a pour mission la prise en charge individuelle et la gestion du dossier administratif de l’ensemble des personnels ainsi que les orientations générales du chef d'établissement dans le dialogue social, les recrutements et les orientations générales de la matière.
J'exerce mes missions au sein d'une équipe de direction de quatre personnes, d'un attaché d'administration et de 14 personnels de commandement ainsi que 186 fonctionnaires, tous corps confondus.
Ces fonctions quotidiennes laissent place au rôle sécuritaire et décisionnaire dans le cadre de la gestion des incidents ou de crise.
Un poste riche et diversifié ou l'ennui est absent !
Dans mon poste actuel et plus généralement dans ce métier, le temps est rythmé par des temps institutionnels : rapports, réunions avec les partenaires Justice ou extérieurs... Cependant, le planning prévisionnel est souvent remis en cause. Dans la gestion de l'humain, la part d'imprévu est grande. C'est cette adaptabilité constante, la polyvalence accrue qui me plaît dans mes fonctions. Je peux dans un laps de temps réduit tenir un entretien motivationnel avec un agent, présider une instance légale puis participer à un événement en détention.
De la même manière, si la part de travail de bureau est non négligeable, le contact, la présence auprès des équipes permet de garder un pied dans l'action du métier.
Enfin, garder chaque jour sans exception quelques minutes pour faire quelque chose qui nous plait et qui nous motive, à travers lequel on trouve du plaisir professionnel.
Exemplarité et plaisir professionnel
Dans ce métier, en tant que cadre dirigeant dans un milieu coercitif, nous nous devons de montrer l'exemple. Certains de mes collègues ajouteraient, que "l'exemplarité est le seul mode de management".
A côté de ces impératifs du métier, des impondérables parfois pesants, il est indispensable de se préserver. Chaque jour, je m'oblige à garder un créneau sur mon emploi du temps pour effectuer une tâche, une action professionnelle dans laquelle je prends plaisir.
En sus de cet "équilibre" professionnel, il est également essentiel de maintenir cet équilibre dans sa vie personnelle !