Notre métier apprend l'humilité. Que ce soit face aux situations rencontrées, face aux solutions envisagées, face aux décisions de Justice, j'ai appris à mettre certaines certitudes de côté. L'éducatif n'est pas une science exacte, toutes les situations sont différentes, chaque jeune a sa spécificité. Nouer un lien, comprendre un acte, trouver un solution adaptée, tout demande de la réflexion et une prise de recul constante. L'éducateur n'est pas omnipotent ou omnicient, il ne remplace pas un père, une mère, un grand frère, n'est pas juge, avocat, professeur, psychologue. Il est parfois un peu tout et rien à la fois, l'éducateur ne sait pas toujours trouver sa place dans le parcours d'un jeune, encore plus quand ce dernier ne veut pas de nous. L'éducateur ne fait pas à la place du jeune, il le guide pour qu'il puisse trouver lui-même son chemin quitte à se tromper de route à plusieurs reprises. L'éducateur n'est pas seul et doit travailler en équipe ou en partenariat afin de construire les meilleurs projets.

D'une part, la justice, la loi, sont en perpétuel mouvement. Il faut être capable de s'adapter rapidement aux évolutions de notre métier et savoir accueillir et conduire parfois le changement. D'autre part, l'esprit de synthèse est primordial lorsque l'on candidate à un poste de juriste assistant. Une habileté est nécessaire afin de savoir cibler les informations utiles à la prise de décision, parfois dans des procédures volumineuses. C'est un vrai challenge pour lequel vous serez à la hauteur !

Lorsque vous passez le concours vous devez intégrer que votre vie personnelle sera atypique de par son rythme et l'investissement personnel nécessaire. C'est un métier qui nécessite de l'engagement et c'est important de le savoir avant de se lancer dans une carrière à l'administration pénitentiaire. En contrepartie la pénitentiaire est une grande famille !