Profil ambassadeur
Conseils de l'ambassadeur
Le métier de CPIP est un métier basé sur la relation : Il implique donc une bonne connaissance du public suivi, qui s'acquiert par la curiosité et l'expérience, une grande ouverture d'esprit, et une connaissance de soi-même, qui s'affine par l'introspection et le travail en équipe. Cependant, ce métier nécessite également d'interroger sans cesse ses propres pratiques, et celles de ses collègues. Dans de nombreux SPIP il existe des ateliers d'analyse de la pratique, qui constituent des lieu de réflexion et de prise de distance collective sur nos actes professionnels. La formation continue proposée par l'administration pénitentiaire permet aussi cette prise de recul (par exemple en se formant à d'autre formes de justice, comme la Justice Restaurative ou à des approches psychologiques, philosophiques et sociologiques de la peine...)
Parcours professionnel
Conseiller Pénitentiaire d'Insertion et de Probation
Ministère de la Justice
Depuis 01/2007 jusqu'à aujourd'huiEntreprise
Qu'est-ce qui vous plaît dans votre travail et dans l'entreprise ?
Le métier de CPIP permet de se confronter au quotidien à une évidence : Nos décisions sont le fruit d'une interaction complexe entre notre "libre-arbitre" (notre capacité de prendre des décision) et notre contexte de vie. C'est ce qui nous lie aux personnes que nous suivons et qui fait que chaque prise en charge est différente, et potentiellement passionnante. Mais ce métier permet aussi l'observation, toute aussi passionnante, des processus judiciaires et de participer, à notre échelle, à leur évolution. Les SPIP, par leur positionnement au coeur du champ pénal, ont toute leur place dans la construction de dispositifs innovants qui contribuent à une justice pénale plus efficace et proche des besoins des auteurs d'infractions et des victimes.
Les plus belles réussites
J'ai pris l'initiative, à la suite de la Conférence de Consensus de 2013, de mettre en place dans la prison où je travaillais le programme Parcours pendant plusieurs années. Il s'agit d'un programme visant à la réduction des risques de récidive créé par Denis Lafortune, criminologue et docteur en psychologie à MONTREAL. Ce programme a vocation à être animé lors de séances collectives. Lors de ces séances, j'ai eu la sensation de réaliser des progrès considérables dans la compréhension des mécanismes psycho-sociaux à l'œuvre dans les actes de délinquance, grâce à la qualité de ce programme et des connaissances qu'il implique d'avoir, mais aussi, sur un plan plus empirique, aux échanges nourris entre personnes détenues et CPIP. Pour schématiser j'ai eu l'impression d'un enrichissement réciproque et intense, qui a changé ma vision des personnes suivies, et a peut-être même participé à faire évoluer l'image des CPIP.
Stéphanie B
acheteuse publique
Conseils de l'ambassadeur
Il est possible d’accéder à la fonction d'acheteur pour le service public, en venant d’horizons divers tels que les secteurs juridique, commercial, logistique ou financier. Les qualités requises pour un bon acheteur étant la curiosité, la rigueur et le sens du relationnel.
William C
Surveillant - Agent de placement sous surveillance électronique
Conseils de l'ambassadeur
L'autorité est un fondement essentiel dans le métier de surveillant, et il faut être droit et juste dans les relations avec la population pénale. C'est un travail qui demande beaucoup de mental. Il faut accepter de côtoyer la misère sociale, d'intervenir sur des situations à risques, des suicides etc... Il faut aussi savoir rester intègre, le risque de corruption existe ! D'ailleurs, les surveillants sont soumis à un code de déontologie, et prêtent désormais serment.
Anthony L
Educateur PJJ
Conseils de l'ambassadeur
Bien qu'ayant un socle institutionnel commun, les éducateurs PJJ opèrent en fonction de convictions personnelles qui leur sont propres sur le versant éducatif. Ce métier, mettant en exergue l'approche des relations humaines, demande une certaine forme d'authenticité à celui qui accompagne au profit de celui qui reçoit. L'attrait réside ainsi dans le don de soi, de cette capacité à transmettre un savoir, une expérience, une connaissance qui fait corps avec la personnalité de l'éducateur, dans le respect du cadre hiérarchique et du principe de neutralité. En mettant en œuvre l'ensemble des moyens auprès du mineur quant à une évolution future, l'éducateur sème les graines propice à une récolte future plus ou moins rapide. Car, en effet, le temps judiciaire n'étant pas le temps éducatif, les bienfaits apportés au mineur à un instant précis peuvent germer longuement après. Ainsi, l'éducateur opère en phase avec soi-même tout en sachant trouver la bonne distance afin de se préserver personnellement.