Les seules barrières qui nous empêchent d'avancer sont celles que l'on s'impose. Il faut être curieux, ne se fermer aucune porte, ne pas hésiter à découvrir et à se renseigner sur des voies que l'on n'aurait pas imaginées. Durant mes études, ce n'était pas le métier de greffier qui me faisait rêver. Je ne l'envisageais pas. Jusqu'au jour où j'ai été amenée à y travailler dans le cadre d'un contrat de renfort ponctuel. J'ai découvert une profession qui a du sens. Une profession qui participe à l’œuvre de Justice. Je ne m'en doutais pas et on ne me l'avait jamais présentée ainsi. Tout en poursuivant mon objectif initial, j'ai envisagé cette profession aux missions si variées. J'ai obtenu le concours et je n'ai jamais quitté cette profession.

Notre métier apprend l'humilité. Que ce soit face aux situations rencontrées, face aux solutions envisagées, face aux décisions de Justice, j'ai appris à mettre certaines certitudes de côté. L'éducatif n'est pas une science exacte, toutes les situations sont différentes, chaque jeune a sa spécificité. Nouer un lien, comprendre un acte, trouver un solution adaptée, tout demande de la réflexion et une prise de recul constante. L'éducateur n'est pas omnipotent ou omnicient, il ne remplace pas un père, une mère, un grand frère, n'est pas juge, avocat, professeur, psychologue. Il est parfois un peu tout et rien à la fois, l'éducateur ne sait pas toujours trouver sa place dans le parcours d'un jeune, encore plus quand ce dernier ne veut pas de nous. L'éducateur ne fait pas à la place du jeune, il le guide pour qu'il puisse trouver lui-même son chemin quitte à se tromper de route à plusieurs reprises. L'éducateur n'est pas seul et doit travailler en équipe ou en partenariat afin de construire les meilleurs projets.

Chacun à sa place au ministère de la justice et, en fonction de son profil, de nombreuses opportunités peuvent lui être présentées. Les valeurs et les missions portées par le monde de la Justice sont sources d’engagement, en prise directe avec les justiciables et permettent une multitude de métiers accessibles avec ou sans concours. Ainsi, le candidat ne doit pas se censurer et peut tenter sa chance pour rejoindre un ministère porteur de sens au quotidien. Je conseille également d’être curieux, de s’informer, de poser des questions et de rester humble lors que vous vous présenter à un entretien ou lors d'une épreuve orale de concours.